Le monde entier est un théâtre,
et tous, hommes et femmes,
n'en sont que les acteurs.
Comme il vous plaira, Acte II, sc. 7

lundi 1 février 2016

Le verdict est tombé: drapétomanie aiguë!

Il fut un temps ou de bêtes esclaves** des plantations dans les colonies britanniques en Amérique puis aux Etats-Unis développèrent la fâcheuse tendance à s'échapper de la bienveillante munificence de leurs maîtres. Ils s'enfuyaient, tout simplement, quittant par là-même un emploi sûr et de la nourriture avariée en abondance. Les sots. Cette maladie mentale fut rapidement, correctement, et courageusement diagnostiquée par les experts de l'époque: drapétomanie! Paf! Soit la tendance des esclaves à s'enfuir pour échapper à leur condition.

[Avez-vous appris à l'école qu'un nombre d'esclaves des Amériques étaient des blancs, notamment un paquet d'Irlandais qui représentaient une épine dans le pied des Anglais? C'est ce que je pensais.]

De nos jours, le mot est tombé en désuétude, mais le concept est toujours bien vivant. Il s'agit, vous l'aurez compris, du complotisme, rapidement, correctement, et courageusement diagnostiqué par nos experts. Les théories du complot (novlangue pour "les faits que vous êtes gentils d'ignorer") sont l'équivalent contemporain de cette bête propension des esclaves à vouloir s'échapper. Mais qu'avez-vous à vous accrocher ainsi aux faits?! Vous n'aimeriez pas dormir en paix, comme tout le monde?! Pourquoi tenez-vous tant à échapper à votre condition d'esclaves??

Certaines personnes sont apparemment incapables de comprendre les faits (pardon, théories du complot). Comment parvenir à communiquer avec elles? Eh bien j'ai développé une argumentation en deux parties, élaborée au cours de mes nombreuses années de recherche dans divers domaines controversés. Voici déjà la première partie:


Et voilà la seconde partie:


Parce que je m'en voudrais qu'une ambiguïté quelconque réside dans mes propos...

Le complotisme est la drapétomanie de notre temps.