Entre le psittaciste:
"Ha! T'y arrivera jamais! La trig à l'école est faite pour les enfants: on s'en sert dans un espace euclidien, donc plat! Dans le vrai monde - qui est une boule - on fait de la trig sphérique, qui est 'achement plus compliquée! Sur une surface convexe, les angles d'un triangle font plus de 180°, et moins sur une surface concave! C'est pas donné à tout le monde de s'en sortir dans ce domaine!"
Attends ami futur marin au long cours ou travailleur du génie civil! Descends de ce tabouret et ôte cette corde de ton cou: l'univers est bien fait! Tiens, voilà une photo de Bambi pour que tu te sentes mieux.
En fait, l'univers est tellement bien fait qu'à moins d'en faire un passe-temps, la trig sphérique n'est jamais utilisée.
Au-delà de quelques centaines de mètres sur une surface courbe (comme celle de la Terre paraît-il), les différences se creusent très, très vite. Qu'en disent les gens qui ont vraiment mis leurs mains dans le cambouis dans leur vie et ne font pas que répéter des arguments vides de sens? Laissons-leur la parole:
La trigonométrie sphérique
n’est jamais utilisée et un capitaine sur 1.000 la comprend.
…
Le fait que
toutes les triangulations effectuées en mer le sont sur une surface plane
prouve que la mer est un plan.
La citation
suivante [tirée de Navigation et
Astronomie Nautique] affirme qu’un triangle plat est utilisé sur une
surface sphérique, mais les « règles pour la navigation sur surface plane
resteraient les mêmes si elles étaient utilisées sur une surface effectivement
plane. » Beau raisonnement ! C’est comme dire que les règles pour
décrire un cercle sont celles utilisées pour dessiner un carré, mais elles
marcheraient aussi si la figure était effectivement un carré.
Thomas Winship, « Zetetic Cosmogony »
La Navigation en Théorie et en Pratique : « En pratique,
presqu’aucune autre règle n’est utilisée que celles dérivées de la navigation à
plat. La plus sérieuse objection soulevée par la navigation à plat est que la
longitude ne peut être calculée avec précision, bien qu’en pratique, on la
trouve plus souvent avec elle qu’avec quelqu’autre méthode que ce soit. »
…
Dans l’hémisphère
sud, les navigateurs se dirigeant vers l’Inde se sont souvent imaginé à l’est
du Cap bien qu’ils furent toujours à l’ouest, qui, d’après leurs calculs, se
trouvait derrière eux… Comment se fait-il que tant de nobles vaisseaux, en
parfait état, parfaitement guidés et manœuvrés, se sont échoués par temps
calme, pas seulement dans l’obscurité de la nuit, ou dans le brouillard, mais
en plein jour et sous le Soleil – dans le premier cas sur les côtes, dans le
second sur des rochers immergés – du fait de ‘mauvais calculs’, dans des
circonstances qui, jusqu’à présent, ont échappé à des explications
satisfaisantes.
Rev. Thomas Milner, Tour Through Creation
En conséquence du
fait de la différence entre l’étendue réelle des longitudes et celle permise
par les Autorités Nautiques, différence qui, à la latitude du Cap de Bonne
Espérance, a été estimée à un bon nombre de miles, beaucoup de capitaines se
sont trompés dans leurs calculs, et beaucoup de navires ont coulé. Les
capitaines éduqués dans la théorie de la sphéricité de la Terre ne peuvent
expliquer l’écart massif de leur trajectoire dans les latitudes méridionales,
et l’attribue généralement aux courants marins ; mais cette raison est
spécieuse, car bien que les courants soient une réalité, ils ne se dirigent en
général pas dans des directions opposées, et les navires s’échouent
fréquemment, tant lors de trajets vers l’est que vers l’ouest.
David Wardlaw Scott, Terra Firma
Le Capitaine
James Clark Ross, au cours de son voyage autour de l’Antarctique, écrivit
souvent dans son journal de bord combien il était perplexe face à la fréquence
à laquelle ils se trouvaient en décalage entre leurs calculs et leur position
actuelle, décalage estimé à 12-16 miles par jour, parfois 29 miles ! Le
lieutenant Charles Wilkes commanda une mission d’exploration de l’Antarctique
pour la Marine américaines, entre le 18 août 1838 et le 10 juin 1842 ;
presque 4 années passés à explorer et inspecter l’océan méridional. Dans son
journal, il mentionna lui aussi être régulièrement décalé par rapport à la
position attendue, parfois de 20 miles en 18 heures.
Eric Dubay
Tous les canaux
du monde sont plats !
Si la Terre était
une sphère, les pilotes d’avion devraient ajuster leur altitude en permanence
vers le bas afin de ne pas finir dans l’espace ! A une vitesse de 800
km/h, ils devraient descendre d’environ 900 m par minute !
Eric Dubay